Il est des rencontres qui bouleversent. Ma rencontre avec Eline de Lussac et Alexandre, entre autres, m'a chamboulé, retourné les tripes. L'année dernière, pendant plusieurs semaines, j'ai eu les mots d'Alexandre qui me restaient en tête, gravés au fer rouge. Impossible à oublier. Le plus dur, c'est que je n'y étais pas préparé du tout, j'ai été pris par surprise, sans défense.
C'était en août, près de chez mes beaux parents. Nous avions l'habitude d'aller aux nuits de la parole car c'est souvent un moment magique, avec des conteurs hors pairs qui vous transportent. Un article dans le journal parlait d'histoires d'elfes et de pirates, racontés dans une petite chapelle. Ce que nous cherchions.
Arrivés sur place, la chapelle est toute petite (ben oui c'est une chapelle) et nous prenons place avec les autres personnes. Un peu d'attente, il faut que tout le monde soit bien présent et cela à commencé. Une petite forme noire est entrée et à commencé à chanter. CHANTER ! Puis une seconde chanson. Nous nous sommes regardés avec ma compagne et avons commencé à rigoler, nous moquant de notre situation, condamné à un concert dans une petite chapelle alors que nous voulions des contes. Faisant de mauvaise fortune bon coeur, nous avons décidé de rester quand même. Bien mal m'en a pris, je signais le début d'un calvaire qui dura plusieurs mois.
Il m'a donc fallu les premières chansons pour comprendre que c'était un concert. Mais une fois que je me suis concentré sur les paroles, j'en ai eu la chair de poule. Une chanson sur un camp m'a retourné les tripes. C'était vraiment fort. Puis il y a eu la chanson sur 14-18, la chanson d'Alexandre. C'est elle qui m'a fait tomber, m'a marqué le cerveau, m'à hanté pendant de longs mois.
Le crime de cette artiste, c'était de ne pas avoir de CD de ses chansons, de son album live, bref de n'avoir un peu de musique à vendre à la sortie du concert. Il y avait bien un DVD mais avec quelques morceaux seulement et pas spécialement ceux du concert. Quel dommage alors que l'air commençait déjà à me trotter dans la tête.
Je ne sais pas si vous avez déjà vécu cela, avoir une rengaine dans la tête et impossible de l'oublier, de penser à autre chose. C'est une vraie torture après un certain temps. Août et septembre ont été longs. Maintenant cela va mieux vu que je peux commencer à écouter ses titres depuis son blog mais vivement que cela passe à la vitesse supérieure. D'ici là, si vous écoutez vous aussi Alexandre et que sa complainte vous rentre dans la tête, vous devrez faire la douloureuse expérience d'apprendre la patience jusqu'à fin mars...
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